Le projet, « Destination touristique l’ile-à-vache. », auquel s’engagent le Gouvernement Martelly-Lamothe, dans le cadre du plan d’aménagement touristique, mis en œuvre par le ministère du Tourisme, prévoit la tenue d’importants chantiers dont : la construction d’un aéroport international avec une piste de 2,6 km ; la construction de l’axe routier qui y mène; le dragage du port, l’électrification et l’éclairage de toute la zone environnante ; la construction de plusieurs hotels-resorts (1 000 chambres), de 2 500 villas (condo), d’un Centre communautaire ; d’une radio communautaire ; d’un Centre d’urgence, ainsi que la mise en place d’infrastructures agricoles. C’est ainsi que pour pouvoir prouver que le pays est en chantier que le Premier-Ministre, Laurent Salvador Lamothe a procédé le 1er février 2013 officiellement aÌ€ la pose de la premieÌ€re pierre de l’aeÌroport international des Cayes5, toutes les dispositions sont déjà prises afin de lancer prochainement les travaux de construction d’un autre aéroport international à l’ile-à-vache.
Arrêter ce projet fou avant qu’il ne soit trop tard !
Vouloir développer son pays si éprouvé par la misère est louable, mais le faire au détriment de sa population est indigne et surtout ne résoudra rien !
Le projet de développement touristique sur l’île à Vache en est un triste exemple.
Comment peut-on bâtir un projet en étranglant la population locale et les spoliant de ses petits lopins de terre sans aucun dédommagement ?
Comment concevoir un aéroport international sur une ile vierge de routes et de véhicules à moteur, qui ne fait que 5 kms de large dans sa partie la plus large et 15 kms de long ?
Comment faire pousser 110 hôtels sur une si petite île sans le faire au détriment de l’environnement ?
Haîti souffre cruellement de déforestation, sur l’île à Vache comme sur la grande terre. Avoir déforesté la partie la plus touffue de l’île pour y construire l’aéroport international relève de l’inconscience.
Que comptez-vous faire de ces centaines de familles qui vivaient jusqu’ici de maraîchages et de pêche et qui se voient privées de leur petit lopin de terre ou de ses abords côtiers ?
L’attrait de l’île n’était-il pas son côté sauvage, authentique ? Si vous y importez des autocars pour faire la navette entre les différents hôtels, voire d’ autres véhicules à moteur, l’île deviendra un vaste terrain fabriqué sans âme.
Et que dire de la population locale ? Que deviendra-t-elle ? Oserez-vous les parquer comme cela se fait depuis des années à Labadie ?
Pourquoi toujours défigurer ses richesses ?
Pourquoi ne pas vouloir se démarquer du reste du monde en proposant un tourisme éco-responsable dans le respect de la culture locale et de la nature ?
Mettre en avant ses particularités plutôt que de vouloir transposer un tourisme de masse qui détruit plus qu’il n’apporte ?
Gouvernants, réagissez avant qu’il ne soit trop tard.
Ne détruisez pas les beautés de votre pays et la richesse de sa population.