LE RETOUR A L’ANCIENNE
Me voici à l’orphelinat de Sr Flora depuis une semaine.
CONDITIONS DE VIE
Conditions de vie très précaires, à l’ancienne pourrait-on dire, comme quand il n’y avait pas d’eau courante dans les maisons et qu’il fallait aller tirer l’eau du puits. Ici, c’est pareil. Alors, on se « baigne » avec une boite de conserve et on récupère l’eau pour les toilettes.
Conditions de vie très précaires, à l’ancienne pourrait-on dire, comme quand il n’y avait pas d’eau courante dans les maisons et qu’il fallait aller tirer l’eau du puits. Ici, c’est pareil. Alors, on se « baigne » avec une boite de conserve et on récupère l’eau pour les toilettes.
L’électricité est sporadique. Il y a bien un système solaire, mais il est au bout de sa course et fait des caprices. Une génératrice qui fonctionne au diesel prend le relais la nuit pour les ventilateurs. Elle fait le bruit d’un marteau-piqueur, mais on finit par s’y faire et on arrive tout de même à dormir, contents d’avoir un peu d’air frais toute la nuit ! Les repas sont de très bons moments ! La cuisine haïtienne est succulente ; c’est un vrai régal ! Bon, il faut composer avec les centaines de mouches qui tournent autour de nos fourchettes et de nos assiettes, mais on arrive à avoir le dessus ! C’est pimenté à souhait (là, je pense à Raymond qui serait « aux anges »), même le riz-blé du matin est rehaussé d’une épice un peu piquante qui lui donne un goût hors du commun. Quand ce n’est pas du riz, c’est de la bouillie à l’eau, mais épicée avec de la cannelle. Un vrai régal ! La vaisselle se fait avec deux bassines : l’une pour le lavage, l’autre pour le rinçage. Les dames chargées de la vaisselle utilisent de vrais citrons verts pour le dégraissage. Ma chambre est grande avec des rayonnages. Elle a été repeinte juste avant mon arrivée. Je m’y sens bien. Internet ne fonctionne pas très bien. Je pensais pouvoir utiliser mon ordinateur en wi-fi, mais ça parait impossible. Quant à l’ordinateur du bureau administratif, il est tributaire de l’électricité fantasque qui coupe sans crier gare. C’est un vrai challenge de lire et d’envoyer des messages. Alors, ne m’en veuillez pas trop si vous n’avez pas de mes nouvelles …
MES ACTIVITES
Les enfants handicapés
Chaque matin, je vais masser les enfants handicapés. Il faut voir comment ils rient quand j’arrive ! Ils ont vite compris que je venais pour leur faire du bien car qui n’aime pas les massages ? Encore plus, ces enfants qui ne peuvent pas bouger car paraplégiques et qui restent dans un fauteuil roulant toute la journée. Le seul moment où ils peuvent bouger un peu, c’est pendant ces soins du matin. Belaire, l’infirmier, leur prodigue les soins (ils sont souvent des petits bobos) ; il les masse aussi, quand il n’est pas trop surchargé. C’est une aubaine que je sois venue pour l’aider. Avec la chaleur, tout est difficile. Sans bouger, l’eau nous ruisselle du visage ; ça nous chatouille le nez et quand on est entrain de masser, avec des gants on ne peut pas se gratter. C’est bête à dire, mais ce sont ces petits tracas auxquels on doit s’habituer !
Chaque matin, je vais masser les enfants handicapés. Il faut voir comment ils rient quand j’arrive ! Ils ont vite compris que je venais pour leur faire du bien car qui n’aime pas les massages ? Encore plus, ces enfants qui ne peuvent pas bouger car paraplégiques et qui restent dans un fauteuil roulant toute la journée. Le seul moment où ils peuvent bouger un peu, c’est pendant ces soins du matin. Belaire, l’infirmier, leur prodigue les soins (ils sont souvent des petits bobos) ; il les masse aussi, quand il n’est pas trop surchargé. C’est une aubaine que je sois venue pour l’aider. Avec la chaleur, tout est difficile. Sans bouger, l’eau nous ruisselle du visage ; ça nous chatouille le nez et quand on est entrain de masser, avec des gants on ne peut pas se gratter. C’est bête à dire, mais ce sont ces petits tracas auxquels on doit s’habituer !
Les petits orphelins
Quand il commence à faire moins chaud, je m’installe dans la cour avec plusieurs livres illustrés. Petits et grands affluent et s’assoient autour de moi. Je leur lis une histoire et très vite, ils veulent avoir le livre. Ils restent ainsi longtemps à regarder les images, à les commenter. Pendant un petit moment, ils sont calmes ! Certains en profitent pour venir se blottir contre moi et c’est le câlin. Ils en ont tellement besoin …
Quand il commence à faire moins chaud, je m’installe dans la cour avec plusieurs livres illustrés. Petits et grands affluent et s’assoient autour de moi. Je leur lis une histoire et très vite, ils veulent avoir le livre. Ils restent ainsi longtemps à regarder les images, à les commenter. Pendant un petit moment, ils sont calmes ! Certains en profitent pour venir se blottir contre moi et c’est le câlin. Ils en ont tellement besoin …
Mademoiselle Yvonne
L’après-midi, je vais voir Mademoiselle Yvonne. Une vieille dame de 96 ans que Soeur Flora a pris sous son aile car elle n’avait plus de famille. C’est la soeur d’un prêtre que Sr Flora a bien connu ; elle a été secrétaire du Consulat d’Haïti au Canada et aux USA. C’est une vieille dame charmante, qui se plait à raconter ses souvenirs de jeunesse ; elle me montre ses vieilles lettres, ses photos, des cartes postales. Ses trésors remplissent un grand sac à mains qu’elle a toujours contre elle sur son fauteuil roulant. Elle doit dormir avec !
L’après-midi, je vais voir Mademoiselle Yvonne. Une vieille dame de 96 ans que Soeur Flora a pris sous son aile car elle n’avait plus de famille. C’est la soeur d’un prêtre que Sr Flora a bien connu ; elle a été secrétaire du Consulat d’Haïti au Canada et aux USA. C’est une vieille dame charmante, qui se plait à raconter ses souvenirs de jeunesse ; elle me montre ses vieilles lettres, ses photos, des cartes postales. Ses trésors remplissent un grand sac à mains qu’elle a toujours contre elle sur son fauteuil roulant. Elle doit dormir avec !
Mon sentiment sur cette première semaine ?
Les enfants sont souriants, gais et vivants et je parle aussi des handicapés qui, à leur façon montrent une certaine joie de vivre dès qu’on s’occupe d’eux et qu’on les stimule. J’ai trouvé une Sr Flora débordée, mais toujours pleine d’amour et de patience. Les vacances scolaires ne favorisent pas une vie organisée, d’autant qu’en ce moment, un groupe d’irlandais est entrain de faire des travaux de maçonnerie et d’agencement des anciens locaux. Les cuisinières ont fort à faire pour nourrir tout ce monde, mais à force de patience, les choses se font.
Les enfants sont souriants, gais et vivants et je parle aussi des handicapés qui, à leur façon montrent une certaine joie de vivre dès qu’on s’occupe d’eux et qu’on les stimule. J’ai trouvé une Sr Flora débordée, mais toujours pleine d’amour et de patience. Les vacances scolaires ne favorisent pas une vie organisée, d’autant qu’en ce moment, un groupe d’irlandais est entrain de faire des travaux de maçonnerie et d’agencement des anciens locaux. Les cuisinières ont fort à faire pour nourrir tout ce monde, mais à force de patience, les choses se font.